Colloque parrainé par Labour/le Travail, le Comité canadien sur l’histoire du travail et St. Thomas More College, University of Saskatchewan
Le 12-13 octobre 2018
St. Thomas More College, University of Saskatchewan
Ce colloque de deux jours — intitulé Repenser la classe ouvrière / Re-Working Class — vise à réévaluer l’étude et l’enseignement de l’histoire de la classe ouvrière au Canada en vue de définir pour l’avenir une voie positive quant à l’étude et à l’activisme. On y abordera le passé, le présent et l’avenir de la classe ouvrière et son expérience historique, relançant de vieux débats et en soulevant de nouveaux, profilant des orientations inédites, et insufflant un nouvel élan pour les travaux dans ce domaine.
Depuis le premier numéro de Labour/Le Travail en 1976, l’histoire de la classe ouvrière a évolué pour devenir un domaine d’étude dynamique, bien que certaines questions aient changé avec le temps. Si, en matière d’étude historique, on se soit éloigné de l’examen des classes sociales, de la mobilisation du monde du travail et des syndicats, nous estimons que l’analyse du monde du travail et des relations entre les classes sociales, parallèlement à d’autres axes du pouvoir que sont la « race », le genre, le colonialisme et la sexualité, reste centrale pour bien comprendre l’histoire, ainsi que les débats actuels sur l’inégalité économique, le capitalisme et la vie des travailleurs. Quelques signes encourageants au sein et en dehors de l’université se font jour, avec des débats renouvelés sur l’histoire de la classe ouvrière, l’économie politique, l’histoire publique, le mouvement ouvrier et la gauche.
Dans cette perspective, nous acceptons des propositions pour des communications individuelles, des panels, des tables rondes, des débats et des présentations culturelles (discussions de films, spectacles ou d’art visuel), concernant l’étude du monde du travail et l’enseignement de l’histoire de la classe ouvrière dans les établissements pédagogiques et patrimoniaux, les programmes de formation et les initiatives culturelles. Nous acceptons également des propositions traitant de la classe ouvrière au Canada dans un contexte nord-américain et mondial.
Nous disposons de quelques subventions pour les étudiants du troisième cycle et les personnes ayant un emploi précaire.
Voici quelques exemples de thèmes, mais sans y être limités :
- Quel est le lien entre l’histoire du travail et la colonisation de peuplement?
- Comment pouvons-nous aborder les complexités historiques des différentes formes de travail : le travail rémunéré; le travail non rémunéré; le travail forcé; et l’engagisme ?
- Quelles sont les façons dans lesquelles l’histoire globale, comparative et transnationale pourrait nous guider dans nos recherches sur l’histoire ouvrière au Canada et vice versa?
- Quelles sont les perspectives théoriques qui nous ont aidés ou qui ont porté tort à notre compréhension de l’histoire de la classe ouvrière?
- Quels sont les époques, les catégories de travailleuses et travailleurs, et les thèmes qui méritent un regard nouveau ou renouvelé ?
- Quel est le rapport entre les analyses historiques et contemporaines, entre les études sur le travail et l’histoire du travail ?
- Que signifie l’engagement politique dans la recherche historique au 21e siècle ?
- De quelles façons l’histoire des travailleurs et travailleuses est-elle transmise au sien de nos institutions d’enseignement, dans nos musées au grand public, et à travers la culture populaire ?
- Quel est le lien entre l’histoire ouvrière et l’action syndicale ?
- Quelles sont les nouvelles possibilités pour la diffusion et la sensibilisation au 21e siècle ?
Vous êtes invités à soumettre une proposition de communication ou de panel avec titre, un résumé de la présentation de moins de 300 mots, ainsi qu’une brève note biographique, le tout tenant sur une page pour une proposition individuelle, et sur trois pages pour les panels, au [email protected] avant le 28 février 2018.